working mum

Travailler et être mère

Voilà maintenant 15 jours que j’ai repris le chemin du travail. L’angoisse m’a rongée pendant de nombreux jours – et nuits – ne sachant pas si je devais me lancer ou non. Un poste qui sur le papier me faisait rêver sur de très nombreux points. Une nouvelle aventure pour m’adonner à ce métier que j’aime tant. L’opportunité également pour moi de progresser encore et toujours. Et puis, le doute de me relancer dans le monde du travail. Celui là même qui m’a tant ébranlée et brisée par le passé. Depuis la naissance de mes enfants je me suis contrée sur ma famille qui m’a ainsi permis de me reconstruire et de reprendre doucement – très doucement – un peu confiance en moi, en mes compétences. Accepter ce nouveau poste est pour moi un défi. Il va me falloir accepter de sortir de ma zone de confort. Accepter de laisser le monde du travail reprendre le pas sur ma vie de famille. En suis-je seulement capable ?

Et si je n’étais plus faite pour le monde du travail ?

J’avais jusqu’alors réussi à remettre doucement le pied à l’étrier grâce à un temps partiel. L’idéal pour moi ! M’adonner à mon métier, mais également avoir du temps avec mes enfants. C’était à mes yeux le juste équilibre qui me permettait de m’épanouir au travail, sans avoir cette culpabilité au dessus de la tête, ce sentiment si désagréable d’abandonner mes enfants. Cette répartition me permettait ainsi de m’impliquer dans mon travail, mais pas trop… Certainement un écho à mon instinct de protection et de m’épargner ainsi de nouvelles souffrances au travail. L’opportunité aussi pour moi d’avoir ma bouffée d’oxygène chaque mercredi avec mes enfants et de partager avec eux de doux moments.

Avec ce nouveau poste, je travaille à présent 39h/semaine – la claque quand on se payait le luxe d’un 28h ! – sans récup. J’ai pour le moment la chance de pouvoir encore déposer mes enfants en évitant la garderie le matin à Loulou. Autrement dit, je dépose mon grand à 8h35 puis ma puce à 8h45 chez sa nounou pour arriver vers 9h15 au travail. Par bonheur pour le moment on me permet d’écourter ma pause déjeuner pour compenser mon retard le matin. Le soir ma journée se termine à 18h. Malheureusement la circulation rennaise, en plein rush de sorties de bureaux, fait que je n’arrive pas chez moi avant 18h45…

Alors oui, je sais que beaucoup de mamans sont dans ma situation. Certaines le vivent très bien, et d’autres moins bien… comme moi…

Un soutien sans faille

Par bonheur j’ai un homme qui me soutient énormément. Il sait à quel point nos enfants sont vitaux pour moi. Lui arrive au travail à 8h et par conséquent décolle tôt, lui permettant ainsi de récupérer les loulous le soir leur évitant ainsi trop d’heures tardives chez la nounou et à la garderie. (Oui je l’envie énormément !! Moi aussi je voudrais du temps plaisir le soir, plutôt que la course du matin…) Par chance, le soir quand j’arrive je n’ai généralement qu’une chose à faire : aller jouer avec mes enfants, pendant que lui gère le dîner. Merci mon chéri <3
Alors oui 15min – de jeu, bavardages, bain – avant le repas c’est beaucoup trop peu pour moi, mais autant vous dire que je les savoure à leur juste valeur. On enchaîne avec le dîner et nos rituels du coucher, à 20h-20h30 tout le monde est au lit. Soit 1h30 le soir avec mes loulous… Le matin, tant que j’aurais la possibilité de déposer Loulou à la porte de sa classe j’aurai également la chance de pouvoir échanger avec son instituteur et de feuilleter rapidement le cahier de liaison qui présente chaque jour une photo illustrant la journée de la veille. Moment tellement important pour mon coeur de maman afin de garder un lien avec l’école et oeil sur le quotidien de mon fils afin de m’assurer que tout va bien pour lui. Pour ma Louloutte, je vois également quotidiennement sa nounou et je peux ainsi faire le point sur ce qui va ou non avec ma fille.

Vaille que vaille je vais de l’avant

Après un peu plus de 2 semaines, mes soirées et mes mercredis auprès de mes enfants me manquent encore terriblement. Mais mon quotidien au travail m’occupe l’esprit. La journée je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Je progresse de jour en jour pour me dégager des tâches moins fun et ainsi obtenir plus de temps sur les tâches de mon métier que j’adore. Et ça c’est motivant ! J’ai le sentiment d’être tombée dans un environnement de travail convivial et sain. Second point important pour moi. Je pense que cette expérience va me permettre de clarifier énormément de choses sur moi en tant que workingmum, me permettant ainsi de voir jusqu’où je suis capable d’aller. Arriverai-je à reprendre confiance dans le monde du travail ? C’est ce que nous verrons dans quelques mois…

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