Et oui nous sommes de ces parents qui ont accepté de laisser une suce à leurs enfants. Bouhou, c’est pas bien !!

Arrêter tétinePour ou contre la sucette pour bébé ?

Lorsque j’avais préparé ma valise pour la maternité à l’occasion de la naissance de Loulou j’y avais glissé une suce. Non pas que je m’étais dit à l’époque que mon fils aurait nécessairement une suce, loin de là. Simplement qu’il me semblait utile de m’en munir d’une, juste au cas où.

Et puis Loulou est né. Un bébé en parfaite santé, qui buvait sans encombre. Calme la journée, agité avec quelques pleurs le soirs. Quelque peu démunie en tant que jeune maman, je me revoie lui donner mon petit doigt lors de notre 2ème nuit à la maternité afin de l’apaiser un peu. Cela a rapidement fonctionné. Je savais que j’avais cette sucette dans mon sac, mais j’avoue que sur le moment je n’étais pas prête à la donner à Loulou sans que nous nous consultions avec chéri. J’ai donc attendu le lendemain matin pour en discuter avec Papa Connect et recueillir son avis sur la question. Pour lui il était clair que je n’allais pas me couper le petit doigt pour lui permettre à lui aussi de pouvoir calmer notre fils en mon absence ! lol Il n’a donc vu aucun inconvénient à ce que nous donnions une sucette à notre fils.

Bien sur, comme beaucoup de mamans je pense j’ai eu tout un tas de questions qui me sont passées par la tête : Est-ce que la tétine va déformer son palais ? La tétine abîme-t-elle la poussée des dents ?

Et puis il y a ces besoins naturels du nouveau né, qui grâce à la succion trouve apaisement, réconfort et diminution du stress. Alors j’ai cédé sans trop d’états d’âme. J’avais également eu une suce petite, puis j’avais enchaîné sur mon pouce. Loulou aura sa propre histoire.

Loulou et sa suce

Jusqu’à ses 6 mois je dois avouer que Loulou avait souvent sa suce. Essentiellement pour dormir, en voiture, dans le transat. Finalement ,ce petit accessoire devient vite bien utile, à la fois pour le soulager et l’apaiser, mais également pour avoir un peu de tranquillité (oui oui, ne nous mentons pas…).

Lorsque Loulou a commencé à baragouiner à tout va, nous avons décidé de limiter beaucoup plus sa suce. Cette dernière restait donc dans son lit à chaque lever de sieste et le matin après sa nuit. Exit également lors de nos sorties en poussette et écharpe. S’il y avait bien une chose que je ne souhaitais pas, c’était bien d’avoir un petit accroché H24 à sa suce. Certes, sa suce a le don de l’apaiser, mais elle peut aussi avoir la faculté de l’isoler. Je voulais que Loulou puisse s’exprimer et échanger avec nous. Il faut avouer que esthétiquement parlant on ne peut pas dire non plus que j’appréciais de le voir avec sa tétine à la bouche.

Nous la lui donnions tout de même en cas de grosse fatigue, gros chagrin ou lorsqu’il était malade. Oui, on peut avoir des envies et des principes, on en devient pas moins inhumains !

Nos astuces pour arrêter la suce

Comment arrêter la sucette ? Quand arrêter la tétine ? Voilà les questions que j’étais venue à me poser à l’aube de son anniversaire.

Je ne sais pas s’il existe un moment idéal pour arrêter la suce. A l’occasion de ses 2 ans, le timing nous semblait pas mal. Et puis Louloutte est née, ce grand changement et bouleversement dans notre organisation familiale ne m’a donc plus semblé si opportun que ça. Nous avions songé à marquer le coup avec son entrée à l’école. Et puis finalement, compte tenu là encore de tous les changements que représentent une rentrée à l’école, je me suis vite dit que c’était probablement une fausse bonne idée. Loulou avait alors besoin de repères, de ses habitudes, de tous ces petits trucs qui l’aident à se sentir bien et à l’apaiser à savoir : son doudou et sa suce pour la sieste et la nuit.

Choisir le bon moment

Comme à chaque fois que nous vivons une nouvelle épreuve ou un changement, la parole est toujours de mise pour nous. Nous avons expliqué à Loulou qu’il grandissait et qu’il serait bienvenu de se séparer de cet accessoire de bébé. Nous lui avons également narré les exemples de ses amis ou cousines qui ont réussi à franchir cette étape. Nous avons alors entrepris d’un commun accord d’envoyer ses suces en cadeau au Père Noël. La première nuit fut difficile et le coucher connu de nombreux pleurs. Ce qui fut, je pense, aussi dur pour lui que pour mon cœur de maman. Puis finalement il s’est rapidement endormi. Le lendemain, nous avons essuyé un échec cuisant, avec un petit garçon en larme et démuni. J’ai donc cédé et lui ai redonné une suce. Nous avions alors essuyé un premier échec, mais tant pis. Nous étions certes déçus, mais nous avons souhaité le rassurer et l’apaiser en respectant son rythme.

Puis Loulou a eu 4 ans. Nous nous étions accordé avec lui qu’à cette occasion il arrêterait sa suce. C’était le repère qu’il c’était donné. Ne voulant pas entacher sa journée d’anniversaire, nous avons laissé glisser quelques jours puis lui en avons reparlé. Il nous a alors dit qu’il était d’accord pour laisser sa suce dans 4 dodos.

Un matin en le déposant à l’école, sa copine S nous a justement raconté qu’elle n’avait plus de suce et qu’elle les avait donné à ses poupées. Je pense que son histoire a fait un bout de chemin dans la tête de Loulou, puisque lui aussi voulait les donner à ses poupées à présent. Bon j’avoue que cette idée me faisait un peu peur. Je craignais en effet qu’en voyant ses suces il « replonge ».

Les 4 dodos écoulés nous partions en week-end chez mes parents. Il était donc acté avec Loulou que lorsque nous irions chez Nanou et Papi il laisserait ses suces. Nous voilà donc partis pour le week-end sans suce. (Bon ok, je les avais glissées dans ma trousse de toilette au cas où…) Le soir bien sur Loulou souhaitait revenir sur sa décision puis s’est finalement bien endormi. Durant 1 semaine ses couchers ont quelque peu traînés en longueur, Loulou avait plus de mal à trouver son sommeil, mais dans l’ensemble tout s’est très bien passé.

Après 3 semaines, Loulou a eu l’immense plaisir de choisir avec son papa un joli petit cadeau pour le féliciter d’avoir abandonné sa suce.

Nos clés de la réussite avec Loulou ?

Avoir parlé, beaucoup. L’avoir écouté sur ses choix, ses craintes ses envies. L’avoir soutenu. Avoir su revenir en arrière et céder. Ne pas le culpabiliser sur cet échec. Échanger et découvrir les expériences d’autres enfants de notre entourage. L’encourager, le guider et l’aider à se lancer. L’accompagner, le rassurer. Et enfin, lui exprimer notre fierté de le voir franchir cette nouvelle étape.

*** Bravo mon Loulou, ta maman qui t’aime et qui est si fière de toi ***