Retour à la vie active

Retour à la vie active

Il y a quelques jours je partageais avec toi dans ce billet la concrétisation d’un grand projet pour moi pour 2015. A compté de février je vais reprendre ma vie pro en main en retournant pendant 6 mois sur les bancs de l’école.

Le coeur triste

Ces derniers jours je ressens un véritable feu d’artifices d’émotions, entre joie, hâte, excitation, angoisse, appréhension, interrogations, … Depuis maintenant 16 mois je suis à la maison chaque jours aux côtés de mon bébé. C’est lui qui rythme mon quotidien, qui est au centre de toutes mes attentions. Et tout ça va devoir changer dans quelques jours…

Mes réveils le matin seront rythmés par le désagréable buzzer de mon réveil et non plus par la voix de mon fils qui m’appelle pour venir le chercher dans son lit. Fini les matinées à pantoufler en pyjama en jugeant plus important de m’occuper de mon fils et de ma maison que de m’habiller avant midi et de prendre du temps pour moi. Terminés nos déjeuners en tête à tête rien que lui et moi et nos moments de complicité et de rigolade entre 2 cuillères de petit suisse. Terminé aussi de devoir hausser la voix pendant les moments de changes lorsque Loulou n’a de cesse de vouloir toucher à tout. Terminé nos balades en poussette l’après-midi pour aller chercher le pain, nos jeudis matins à la ludothèque, nos gouters à 2, …

Bien sur je me rends compte de l’énorme chance que j’ai eu de pouvoir profiter de mon fils pendant si longtemps – 16 merveilleux mois – que beaucoup de mamans sont obligées de retourner travailler alors que leur bébé n’est alors âgé que de 2 mois 1/2. Cette chance j’en ai pleinement conscience, mais cela ne m’aide pas pour autant à venir apaiser ma peine à l’idée de devoir me séparer de lui. D’avoir repoussé cette échéance de la séparation, rend peut être la chose encore plus douloureuse pour moi, je ne sais pas…

Loulou aujourd’hui est en âge de prendre beaucoup plus conscience des choses, de son environnement, des changements. Il nous est à présent possible de lui expliquer les choses, d’y mettre des mots pour l’aider à comprendre. Je vais donc progressivement lui expliquer que je vais passer moins de temps avec lui car je dois aller travailler comme son papa, qu’il sera plus longtemps et plus souvent chez sa nounou. Mais qu’il y sera bien, à jouer avec d’autres enfants et que tous les soirs ils retrouvera papa et maman qui viendront le chercher. Que nous nous occuperons de lui le soir et rien que de lui.

Mes angoisses

Loulou est très attaché à son papa, moi qui naïvement me fiais aux vieux adages comme quoi les petits garçons étaient toujours accrochés aux jupes de leur mère, Loulou lui préfère s’agripper au jeans de son père ! Je ne m’explique pas totalement la raison. Est-ce parce qu’il me prend pour « acquise », du fait de passer mes journées à ses côtés ? A-t-il fondamentalement un attachement plus fort pour son père que pour moi, je n’en sais rien.

C’est en revanche la boule au ventre, que j’appréhende cette séparation. J’espère que le fait de le laisser chez sa nounou à temps plein ne va pas venir amplifier les choses et creuser ce fossé. Qu’il ne le prendra pas comme un abandon de ma part. J’espère qu’il ne naîtra pas de rancoeur chez Loulou vis à vis de moi et qu’il ne me rejettera pas encore plus…

Ouf

J’ai confiance en notre nounou, c’est une femme qui me semble bien pour notre fils.

Par souhait de « sociabiliser » Loulou, nous avions voulu le mettre en garde pour qu’il puisse côtoyer d’autres enfants dans son quotidien. C’est alors qu’à partir de septembre dernier nous avons entrepris de le laisser en garde 1 journée par semaine.

Mettre un enfant âgé de 1 an en garde n’est pas chose facile. Loulou se rendait clairement compte que nous le laissions et la séparation a été un peu difficile au début. Puis, chacun a fini par prendre ses marques et au bout d’un mois et demi, avec une adaptation en douceur, Loulou a fini par s’adapter et prendre plaisir à se rendre chez sa nounou. Aller le chercher le soir et le voir quasiment me « snober » me laisse penser qu’il s’y sent bien et t’en mieux. :-)

La chance nous souriant en ce début d’année, la nounou de Loulou a finalement une place qui se libère et va pouvoir nous le prendre à temps plein dès février. Ce qui est VRAIMENT pour me soulager, car trouver une nounou en 3 semaines, passer par l’adaptation et laisser mon fils de but en blanc 5 jours semaines n’était vraiment pas pour me rassurer. Voici qui me permet d’avoir le coeur qui s’allège un peu.

Du temps pour moi

Voilà 16 mois que je m’occupe QUE de Loulou ou presque. Bien sur j’ai pris le temps de faire naître ce petit univers, dans lequel j’ai beaucoup de plaisir de venir partager des billets avec toi. Mais depuis l’ouverture du blog, j’ai tout de même pris du recul. Je me réserve à l’écriture lorsque Loulou est à la sieste et pendant mes soirées.

Oh j’avais bien essayé au tout début d’écrire pendant que Loulou jouait dans la maison, mais cela n’était pas gérable. Je voyais clairement qu’il n’avait de cesse de m’inventer des bêtises dans l’unique but d’attirer mon attention. A partir de là, j’ai donc souhaité tout stopper. Quand Loulou est réveillé, je m’occupe de lui. Du temps pour moi j’en ai lorsqu’il est couché ou lorsque son père joue avec lui.

Du temps pour moi je vais également à présent en avoir pour me concentrer sur de nouveaux projets. Cette formation est pour moi une formidable opportunité d’acquérir une double compétence dans un domaine qui me passionne – le monde du digital – afin de pouvoir retrouver un emploi à la hauteur de mes attentes et de mes envies. Je vais avoir l’occasion de me retrouver ENFIN entourée d’adultes, avoir de vraies discussions au quotidien, échanger avec des personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêts que moi. Et ça, je pense que ça va me faire un bien fou.

Oh je ne me fais aucune illusion, le rythme va être soutenu. Départ matinal tous les matins, essayer de ne pas louper mon train – ça c’est pas gagné ! -, suivre les cours, faire mes leçons, réussir mes examens. Pour cela j’ai prévu de rester 1h de plus chaque soir – ou presque – après mes cours pour pouvoir bosser et réviser. Ainsi, en arrivant à la maison j’ai l’espoir de pouvoir allouer 100% de mon temps à Loulou.

Je n’ai pas envie de m’alimenter en stress et en pression en étant frustrée de voir les heures défiler en attendant que mon fils soit couché pour pouvoir retourner à mes cours. Pour cela, je préfère avoir 1h de moins avec mon fils, mais profiter à 200% du temps que j’ai à partager avec lui et ce, le plus ZEN possible. :-) J’espère que cela fonctionnera…

Tout ceci est encore un peu flou, mes angoisses sont encore présentes à mon esprit, mais je garde espoir dans le temps qui nous sera surement d’une grande aide pour que les choses se mettent le mieux possible en place avec mon retour à la vie active ou presque…

Wait and see…

Et chez toi la séparation avec bébé s’est passée comment ? Quel âge avait-il ?
Je reste à l’écoute de vos conseils et de vos expériences. :-)